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La laïcité est confrontée à des revendications et à des interprétations de toute nature devant lesquelles parents, personnels de l'Education Nationale, formateurs, animateurs, travailleurs sociaux ou responsables publics se sentent souvent démunis. Ecrite à l'initiative de la Fédération des Œuvres Laïques de la Nièvre, cette pièce retrace de manière vivante les étapes de la formation de la laïcité. Comprendre que la laïcité n'est pas liberticide, mais qu'elle est un principe de liberté, si nous arrivons à nous entendre sur ce qu'est la liberté de conscience et sur qui fait l'intérêt général : telle est l'ambition de "Chocolat et laïcité".
"Chocolat et laïcité" est l'histoire d'une étrange rencontre, celle d'une professeure des écoles s'interrogeant sur la rédaction de son cours sur la laïcité, et d'un aristocrate, le Comte Jean de Champs de Saint-Léger venu tout droit de l'année 1780. Ce spectacle met l'accent sur les valeurs partagées "qui font société": le respect, la liberté de conscience, la liberté d'expression, la tolérance, l'écoute mutuelle, la limite entre espace public et espace privé, le libre arbitre, le pluralisme et la notion d'intérêt général.
Lorsque le scénographe de la compagnie Va Bene m’a lancé son idée, j’ai trouvé le défi bien compliqué.
Une bibliothèque, les grands monstres de la littérature Victorienne, deux enquêteurs.
Comment concilier tout ça ?
Comme à mon habitude, il a fallu de longs mois de gestation de l’idée pour que les premiers mots soient écrits, pour que l’univers se forment dans mon esprit, pour que les connections se fassent.
Et puis ils sont arrivés mes deux enquêteurs, l’un intellectuel et rationnel, l’autre naïf et maladroit. C’est un duo qui fonctionne toujours, et qui permet aux histoires d’imposer plusieurs points de vue, qui permet aux spectateurs de se transposer à la place de l’un ou de l’autre, qui permet d’opposer factuel et poétique.
Il me restait à trouver l’intrigue, et qui de mieux que Sir Arthur Conan Doyle pour m’aider à la trouver ?
Voilà, on y est ! Sir Arthur Conan Doyle embauche nos deux détectives privés pour mener une enquête délicate.
Des tentatives de meurtres ont lieu à Londres en cette fin de XIXème siècle, et le « modus operandi » ressemble fort aux méthodes employées par nos monstres ; Crocs dans la gorge, noyade, terreur…
Voilà nos enquêteurs embarqués dans une bibliothèque pour s’imprégner de cette monstrueuse littérature et comprendre pourquoi ?
Le « Pourquoi », le mobile, cette clé du roman policier qui aboutira à la satisfaction du mystère résolu pour l’auteur et le spectateur.
Pourquoi ces tentatives de meurtres, pourquoi ces monstres sortiraient-ils de leur univers pour accomplir leurs méfaits. Pourquoi Sir Arthur Conan Doyle s’y intéresse-t-il ?
Dans un retournement de situation ou le naïf devient le rationnel, et ou le factuel devient l’ingénu, nous comprendrons enfin pourquoi un personnage sort de son livre, pourquoi les monstres sont si importants, pourquoi la peur peut être délicieuse quand on est un enfant spectateur, à l’abri, mais emporté dans une fiction frissonnante.